Mai 68

En mai 68, André a 37 ans, il est professeur, sa femme et son fils sont à la maison, inquiets des événements qui se trament. Mais lui est dans la rue, et ce soir là, il est dans le quartier latin et fait partie des premiers à soulever les voitures pour construire les barricades. Il tire de cette nuit historique des anecdotes à mes oreilles plus vivantes et drôles que des leçons de société. Comme cette jeune fille sur les barricades, au milieu des gaz lacrymogènes, en pleine nuit qui, comprenant que lui est professeur, lui demande « Monsieur, savez-vous si nous aurons cours, car j’avais un contrôle prévu demain ?! ». Comme la description de l’ambiance bon enfant qui soudain dégénére avec les bruits des balles qui sifflent à leurs oreilles. Comme la petite vieille planquée derrière ses rideaux au dessus des policiers, qui dès qu’ils avaient la tête baissée, leur laissait tomber une bouteille pleine sur le casque, pour reprendre un air innocent quand ils levaient la tête pour voir qui les attaquait ainsi !