Messy Me

I want to be me, is that not allowed?

You know I’m impatient
So why would you leave me waiting outside the station
When it was like minus four degrees? And I
I get what you’re sayin’
I just really don’t wanna hear it right now
Can you shut up for like once in your life?
Listen to me, I took your nice words of advice
About how you think I’m gonna die, lucky if I turn thirty-three
Okay, so yeah, I smoke like a chimney
I’m not skinny and I pull a Britney every other week
But cut me some slack, who do you want me to be?

‘Cause I’m too messy, and then I’m too fucking clean
You told me, « Get a job », then you ask where the hell I’ve been
And I’m too perfect ’til I open my big mouth
I want to be me, is that not allowed?
And I’m too clever and then I’m too fucking dumb
You hate it when I cry unless it’s that time of the month
And I’m too perfect ’til I show you that I’m not
A thousand people I could be for you when you hate the fucking lot
You hate the fucking lot
You hate the fucking lot
You hate, you hate

It’s taking you ages
You still don’t get the hint I’m not asking for pages
But one text or two would be nice and
Please, don’t pull those faces
When I’ve been out working my ass off all day
It’s just one bottle of wine or two, but, hey
You can’t even talk, you smoke weed just to help you sleep
Then why you out getting stoned at four o’clock
And then you come home to me?
And don’t say hello ’cause I got high again 
And forgot to fold my clothes

Oh, and I’m too messy, and then I’m too fucking clean
You told me, « Get a job », then you ask where the hell I’ve been
And I’m too perfect ’til I open my big mouth
I want to be me, is that not allowed?
And I’m too clever and then I’m too fucking dumb
You hate it when I cry unless it’s that time of the month
And I’m too perfect ’til I show you that I’m not
A thousand people I could be for you when you hate the fucking lot
You hate the fucking lot

Habiter, décider, vivre ensemble : pour une démocratie du quotidien

Le logement n’est pas qu’un toit. C’est un droit fondamental, une base de stabilité, un levier de mixité sociale. Pourtant, les règles semblent floues, les mécanismes opaques, et les décisions souvent prises loin des habitants.

Encadrement des loyers, vente du patrimoine public, régulations peu appliquées, syndics fantômes ou défaillants…Tout cela contribue à un sentiment d’impuissance.
Des groupes d’intérêt s’organisent, tandis que les citoyens, eux, se perdent dans la complexité ou baissent les bras. On divise pour mieux régner. On désinforme pour mieux contrôler. Pendant ce temps, la ville se transforme.
Des logements étudiants côtoient des Ehpad, sans réel dialogue intergénérationnel. Des locataires croisent des propriétaires, sans réelle cohabitation. Des foncières achètent, des bailleurs sociaux gèrent, des municipalités arbitrent. Mais où sont les habitants dans ces choix ?
La démocratie locale existe, mais elle tâtonne. Les conseils de quartier, les cartes citoyennes, le bénévolat, les associations… autant de leviers encore sous-utilisés. Par manque d’information, de reconnaissance ou simplement d’écoute.
Il ne s’agit pas d’être pour ou contre, mais de remettre les questions de fond au cœur du débat : à qui appartient la ville ? Qui décide ? Selon quels critères ? Avec quelles conséquences dans 10, 20 ou 50 ans ? Nous ne voulons plus d’une « Ferme des animaux » urbaine, où certains sont « plus égaux que d’autres ». Nous voulons un tissu urbain cohérent, une société solidaire, des mécanismes transparents, des citoyens informés.
Parce que le vivre-ensemble ne se décrète pas, il se construit. Et parce que parfois, il faut tâtonner. Mais mieux vaut avancer dans le noir à plusieurs, que seul avec des œillères.
La connaissance est notre potion magique. Informons, questionnons, débattons. Sans démagogie, sans récupération, sans mépris. Avec lucidité, engagement et esprit collectif.

Initier, informer, servir, c’est peut-être là, le début d’un avenir habitable.

La nouvelle mairie de Paris centre, une tour d’ivoire bien gardée ?

Février 2023

La question se pose : qu’est-ce qu’une mairie ? Les administrés, habitués à leur mairie d’arrondissement, décrivent un lien plus ou moins distant avec leurs élus et les administrations mais toujours là, au service de la communauté : pour un mariage, une démarche, des informations… renseignez-vous en mairie qu’ils disaient ! Cette nouvelle mairie est-elle aussi accueillante et rassurante que nos anciennes mairies locales ? Il faut croire que non… déjà la distance, les anciens locaux servant à fabriquer, on ne sait quoi, du climat, du jeune ? Perchée tout en haut du territoire (le plus loin possible de la mairie centrale ?), elle déconcerte même les anciens habitants du 3e, c’est tout dire ! Si le chemin des salles de fêtes et des mariages reste connu, l’accès aux divers services semble bien plus compliqué… Peut-être parce qu’une borne automatisée ne remplace pas l’écoute et les conseils d’un être humain…

Ces êtres humains derrière ces murs, qui sont-ils ? Plus personne ne sait, faut croire… quand les anciens connaissaient chefs de missions, cabinet du maire et les élus bien sûr, aujourd’hui nous n’avons que le trombinoscope officiel des élus affiché à l’entrée de la sacro-sainte mairie… le reste semble verrouillé, inaccessible. Alors que ce lieu se devrait être au service des administrés, pour la cohésion sociale et le bien-être des habitants, les chefs de services et leur service eux-mêmes ne se lient plus aux citoyens.

Aux premières loges de cette rupture de genre, les conseillers de quartier en témoignent : entre démotivation et agacement, ils ne savent plus trop à quoi ils servent ? Juste servir de cotions de concertations qui n’en sont plus ? Quand on investit du temps, bénévolement, pour essayer d’améliorer le quotidien des habitants, de créer une harmonie sociale et d’agir pour le bien commun, mais que l’on ne se sent pas écouté, respecté, soutenus tout simplement, oui à quoi cela sert ? Les projets rétorqués sans sommation, ou qui traînent sans raisons, les groupes de travail qui planchent dont le fruit tombe entre deux bureaux et pourrit, sans considération ni retour… à quoi cela sert vraiment cette démocratie locale qui a moins de poids ou de valeur que les associations de tous poils qui prêchent pour leur paroisse ? Faut-il croire que l’existence même de cette institution citoyenne n’est que légale et seulement subie par notre mairie ?

Vous n’êtes certes pas obligés d’écouter, enfermés dans cette maison du peuple dont vous gardez les clefs… et pourtant ce serait la moindre des choses, vous, les visages et les voix de la république, de nous répondre et d’échanger pour construire ensemble notre communauté, sans subir… écoutez et sauvez la démocratie locale ! Montrez vos visages et discutons ensemble du champs des possibles. Car oui aujourd’hui, un des possibles est que l’engagement citoyen constructif et bienveillant disparaisse bel et bien, et c’est fort dommage…



Edit – Avril 2025

à venir 🤗

Le spleen n’est plus à la mode

Aujourd’hui, nous sommes chez la famille Neurauter pour poser la plaque du cercueil de mon père dans leur chapelle, à Marlstein, lieu si important pour André. C’est une démarche symbolique pour honorer sa mémoire, lui qui a passé près de 500 jours ici depuis les années 90. Je ne sais pas encore trop quoi en penser… J’ai envie parfois de l’appeler pour lui raconter à quel point Armin et Sabrina ont fait du super boulot avec les nouveaux bâtiments, en alliant le neuf et l’ancien merveilleusement. Que maintenant chaque bâtiment (ou presque) a un ascenseur ! ça aurait été peut-être trop pour André ? Ça faisait surement partie du charme de l’endroit de voir Armin le sportif monter quatre à quatre les escaliers avec ses bagages horriblement lourds ?

Hier j’ai participé à la randonnée avec Gébart et une quinzaine d’hôtes. Le vent fou était avec nous (cf. foehn), le ciel bleu aussi avec quelques gouttes de pluie dont on ne repère pas le nuage originel, j’aurai voulu lui dire, ma joie d’être là, grâce à lui.

Je reprends donc la plume, nocturne ou très matinale (La Plume Nocturne ne sera pas jalouse, j’espère !) pour partager quelques réflexions des dernières semaines : l’angoisse n’est plus à la mode, je vous le dis, place à la volonté et à l’amour !

J’ai participé le jeudi 6 juin au Maif Social Club à la conférence « Sens du travail, bonheur et motivation ». Et si la philosophie était la clé du bonheur ? Retrouvez ci-dessous ce temps d’échanges avec André Comte-Sponville sur le sens du travail dans nos vies…
Spoiler : il n’est pas là pour faire évoluer le monde, plutôt pour partager sa vision et être personnellement heureux de ne plus avoir à enseigner… Chacun son truc 😀
Il n’en reste pas moins qu’une piste très intéressante apparaît : si lui ne peut rien y faire, il nous éclaire quand même sur le mécanisme Désir – Espoir / Volonté / Amour… Là où nos espoirs ont été déçus, blessés, là où pour nous protéger nous avons été infantilisés… Le philosophe conclut par ces mots (ou presque) : face à ces maux, allez voir l’économiste ou le politicien…

Ça tombe bien, vu que j’ai été conviée au Premier Grand Rendez-vous de la Commission des Finances dès le lendemain matin !
Me voici donc le vendredi 7 juin à 9h à l’Assemblée Nationale pour sonder le « Coeur de l’économie » et voir ce qu’ils ont à dire sur les « Mobilités sociales et inégalités territoriales » 😉
Spoiler : Ils ont bien constatés que l’ascenseur social est en panne depuis longtemps et que les classes moyennes sont sous pression. Pour le coup, c’est plus long et moins drôle que la veille mais très intéressant (faut dire qu’on a des pointures, entre un prix Nobel d’économie et de multiples grands penseurs & chercheurs…).
Je suis sûre que mon père aurait été fier d’eux, de leur démarche et de leur constat, par exemple la nécessité de décentraliser les problématiques d’éducation, de lutter contre l’uniformisation des réponses… Cette fois je n’ai pas eu l’occasion de poser la question mais c’était quand même l’occasion idéale pour arboré mon superbe t-shirt « Je ne suis rien, je ne lâche rien »… 😀
Mais bon eux aussi ne trouvent pas de levier pour faire évoluer le monde, ils n’ont pas conscience de ce qui bloque avec ces gens qu’ils veulent aider ?! Eux économistes, chercheurs ou politiques… J’entends presque « face à ces maux, allez voir le philosophe ou le sociologue »…

En conclusion, car le soleil se lève et que la montagne m’appelle, je vous laisse avec l’hymne de Spinoza, à mon humble avis :-p

C’est le destin ?

Si mon cher et tendre est l’inspirateur de ce projet juste en répondant à la question « Que voudrais-tu faire ? » avec sa réponse « Vendeur dans une librairie » il n’en reste pas moins que ce projet est en fait au travail chez moi depuis fort longtemps. Je sais maintenant ce que je vaux et quelles sont mes capacités et mes limites aussi. 

J’ai toujours aimé les livres et aimé les partager. Mon père me donnait de la lecture, je pensais à l’époque pour compenser son manque de disponibilité (quel travailleur de son coté) ou le fait que nous n’avions pas de télévision… Quel fut ma fierté quand la prof de français dit « il faut lire le meilleur des mondes, mais c’est peut-être trop tôt », alors que j’ai justement en train de le lire sous mon pupitre !

Je retrouve aujourd’hui mes cahiers de textes, les mots prémonitoires de mes camarades de classe, mes listes de livre à conseiller à l’un ou à l’autre… Le petit prospectus de la librairie spécialisée en cinema collé dans mon cahier de texte de l’année 96…

Du fait qu’en 6e, je me suis dit face à Judith qui voulait faire médecine « Quoi que je fasse dans ma vie, je serai contente avec ce que j’ai ». Est-ce que je me suis perdue en route, je ne crois pas. Je suis fière et satisfaite que grâce à mes parents, l’un et l’autre différemment, j’ai pu prendre le chemin de la communication visuelle. Ce chemin qui est si vaste, j’ai fait du multimédia, de l’édition, de la photo, de la logistique, du montage video, du montage son, de tout, tant que je trouvais des solutions aux problèmes des gens pour les aider. Faire de l’argent n’a jamais été mon moteur, ce qui fait que je me suis posée la question de mon manque d’ambition parfois. Couteau-suisse c’est bien, mais certains ne respectent pas l’outil que je peux être, et ça je ne supporte pas. Car je ne me suis jamais senti obligée de quoi que ce soit. Car ce qui compte pour moi c’est rendre service et aider.

Ce service que je vous propose aujourd’hui, maintenant je le comprends. Je le cerne et c’est le but de ma vie. C’est mon travail et ma passion, j’ai de la chance de pouvoir concilier les deux, équilibre si difficile à trouver pour chacun d’entre nous.

Je veux vous faciliter l’accès à cet équilibre, en reprenant l’accroche de mon école « Professionnaliser votre rêve »… Je ne l’ai pas compris à l’époque mais c’est une volonté authentique. Le problème, c’est que dès que l’argent rentre en compte, la suspicion s’installe. Comme les phrases Feel Good plaquées sur tous ces goodies sympathiques, vendus partout plus ou moins cher.

Mon sujet de diplôme était atypique, humaniste d’après mes professeurs lors de la remise de diplôme de Master de fin de 5e année. Son titre « Mieux vivre ensemble ».

Je sais que cela peut sembler un égo-trip, mais sachez que quand Frédérique m’a convoquée pour me parler des ateliers de vacances, j’ai cru que c’était pour me punir de mes absences en m’imposant de suivre des cours de rattrapage… Alors qu’elle me proposait de m’occuper des cours de multimédia ! Quel honneur, deux jours complets pour faire découvrir Director et Dreamwaever. Moi qui secondait presque le prof de multimédia pendant les cours, j’ai accepté tout de suite, sans penser à être payé pour le faire, je crois qu’elle a été étonnée, puisque qu’elle m’a dit « Tu vas être rémunérée bien sûr »…

C’est ainsi que mon premier boulot rémunéré a été « Professeur », j’avoue qu’au final c’était pas cher payé pour le stress que cela a engendré chez moi, l’appréhension d’être à la hauteur de la tâche, le complexe de l’imposteur quand je me suis placée rapidement derrière le bureau pour que les participants comprennent que cette petite chose devant eux allait jouer « la prof » alors que j’étais en 3e année dans cette même école… (spoiler : ça c’est très bien passé, j’ai même rempilé l’année suivante en me disant encore une fois la nuit précédant la journée de cours « Mais pourquoi je m’inflige ça ?! ça me stresse trop ! ».

J’ai maintenant 40 ans, je n’ai plus le complexe de l’imposteur et je comprends que l’on peut trouver l’équilibre en générosité et besoin économique. Il faut avoir les moyens de sa générosité et surtout donner à l’autre un moyen de rendre la pareille, par son temps, par son soutien qu’il soit financier ou psychologique. Car c’est l’équilibre qui compte pour que chacun soit plus heureux, des « tentatives de bonheur » comme le dit AnneSophie.

De la synchronicité et des tentatives de bonheur…

En cette journée internationale des revendications salariales et des travailleurs, je comprends un peu mieux ce qui m’arrive. Je comprends que ce projet de librairie, d’espace d’échange et de partage autour du livre n’est qu’une partie de ce qui m’importe vraiment. Ce qui m’importe vraiment c’est d’être l’écho de ce qui est au travail en chacun de nous, de ce qui compte et de ce qui perturbe.

Ainsi je vois maintenant que ce projet est plus large que ce point de départ. J’ai donc la joie de vous annoncer que nous vous proposerons aussi un espace de travail communautaire dans un lieu logique et évident : les locaux de Two&Two, au métro Saint Georges. Car ces années de travail, d’épreuves mais aussi de partages et de joies ne peuvent disparaître. Il suffit de transformer, de muter pour proposer quelque chose de beau, de viable et d’utile.

Mon cher et tendre me disait hier soir en plaisantant « ça va plus loin, on va proposer un triumvirat avec le Cap Horn ». Et ce matin, en cette journée symbolique, je me rends compte qu’il a raison. Nous avons oublié la signification du 1er mai (et tout cas moi oui). Nous avons oublié que changer le monde, c’est possible. Que des millions de gens se sont battus pour obtenir du système inhumain qui nous accable des vacances, des droits et surtout du respect. Et que si vous pouvez aujourd’hui rentrer chez vous après vos 8 heures de travail, pour profiter de 8 heures avec vos proches et de se reposer 8 heures, c’est que d’autres y ont cru et se sont battus.

J’aime mon travail depuis toujours, j’aime rendre service et je n’ai pas vu que je pouvais m’épuiser. Pourquoi ? parce que j’ai bêtement cru que quand je travaillais pour des clients humains et sensibles, c’était eux qui comptaient, pas la grosse machine inhumaine et capitaliste planquée derrière. Je décide aujourd’hui que je n’aurai aucun pitié pour les rouages qui écrasent mes camarades travailleurs. Plutôt que de travailler sous la pression, sous le stress, je dirais non. Je leur apprendrais qu’il y a une grosse différence entre travailler en bonne intelligence (ne pas les planter, les aider eux) et répondre aux exigences d’un système qui nous écrase.

Une fois on m’a dit « Le client est roi », j’ai répondu vertement « dans ce cas, tu n’es pas mon mac et je ne suis pas ta pute ». J’ai toujours dit : je suis une bourrique, prête à travailler avec acharnement parce que je veux rendre service, mais si on me dit « tu dois m’obéir » je me braque, et j’arrête.

Je me suis dit en 6e « Quoi que je fasse dans ma vie, je serai contente avec ce que j’ai ». Aujourd’hui je veux prouver qu’il est possible de bien gagner sa vie tout en faisant ce qui vous plait vraiment. Que les réflexes de se dire « je voudrais faire ça mais c’est un doux rêve incompatible avec les besoins financiers de ce monde », c’est une erreur et c’est dommage. Parce que je le fais depuis 20 ans, que je n’ai pas de problèmes financiers, et que je ne suis pas rentière. C’est une question d’équilibre : construire un projet réaliste pour ne pas tomber comme Icare, mais ne surtout pas rester coincer à s’épuiser et à souffrir dans un travail qui ne vous respecte pas en tant qu’humain.

Tout ceci est au travail autour de nous. Il y a tant de projets humaines et bienveillants qui fleurissent, mais toujours avec la peur ancrée. D’un coté des associations, des bénévoles, qui trouvent du sens à leur vie mais sans profit, d’un autre des structures inhumaines qui font mal (même si elles essaient de se voiler la face en mettant en place des choses sur les risques psychosociaux) qui font des bénéfices dingues mais qui pressurisent leurs salariés pour obtenir de meilleurs devis de leurs prestataires ? C’est indécent. Je vois ces réflexes dans chaque structure. Du salarié de la petite entreprise qui n’ose pas sortir de la place qui lui est imposée de peur de se faire virer au manager du groupe coté en bourse qui est entre le marteau et l’enclume pour le fonctionnement de ses équipes… Tout ça pour l’argent. Qui profite surtout à des entreprises dé humanisées, à des actionnaires qui logiquement sont déconnectés de l’humain qui oeuvre derrière les chiffres.

Mon coeur de métier a été depuis quasiment 15 ans les opérations d’actionnariat salarié. Je crois que cela ne me dérangeait pas justement de travailler pour des entreprises du CAC 40 grâce à ça : l’Actionnariat Salarié. J’ai souvenir d’avoir expliquer à ma tendre Josepha que le fonctionnement de la Bourse a gangrené le monde, mais que devant cette machine devenue folle, au moins l’actionnariat salarié avait un sens, c’est déjà ça.

Aujourd’hui tout se connecte et prend sens : je comprends pourquoi je tiens absolument à créer une SCOP. Ce n’est pas négociable. C’est tout simplement la forme d’entreprise humaine et profitable idéale. Avoir la sécurité de l’emploi et la liberté de travailler humainement, de trouver du sens dans la vie.

Tellement de gens ont de bonnes idées, souffrent au travail, veulent un monde plus sain et heureux. Mais on nous a tellement manipuler pour plus de productivité, de profit (à qui ?), que nous n’y croyons plus, que nous avons peur. Peur de ne pas pouvoir payer son loyer ou manger à sa faim, peur de ne pas être heureux quand on croit que si on gagne moins que ses proches on va être pris pour un looser, un flemmard ou je ne sais quoi. Arrêtez d’avoir peur, essayez de trouver des acolytes qui veulent la même chose que vous et créez une SCOP.
Dès le 1er septembre, venez chez La Plume Nocturne, soit pour passer un bon moment à discuter de livres, de films, de séries ou de musique, soit pour que je puisse établir le contact entre vous et d’autres rêveurs et que vous puissiez ensemble travailler à développer un monde meilleur :-p

N’oubliez pas de chercher derrière les évidences : aujourd’hui ce n’est pas la « Fête du travail », c’est un jour qui symbole la lutte pour changer le monde et la vie des travailleurs. C’est un jour important où il faut se souvenir que tout est possible.

Aujourd’hui, une tolérance de l’administration fiscale dans certaines communes permet aux particuliers et aux organisations de travailleurs de vendre les brins de muguet sans formalités ni taxes sur la voie publique en respectant toutefois les autres obligations légales (il s’agit par exemple de muguet du jardin ou des bois et non pas de muguet acheté, sinon ce serait de la revente).

Remettez en questions les lois qui elles-même se sont déconnecté de l’humain.
Qui les a écrites si ce n’est nous-même ? Pourquoi les règles seraient dures et rigides ? je ne dis pas de les briser, je dis avec espoir, qu’il faut ce souvenir que ce qui compte c’est nous, qui ne sommes pas là pour bien longtemps, et qu’il faut avoir le recul et la lucidité pour les faire évoluer plus douces et bienveillantes…

Sur ce je vous souhaite un très bonne journée, profitez de vos proches et parlez vous (exercice du jour « que voudrais-tu faire si l’argent ne comptait pas ? »). Ce qui va sans dire va mieux en le disant.

La Plume Nocturne

Je suis très fière de vous présenter notre projet, une librairie collective bizarroïde. Mais pas que. C’est aussi un lieu de partage et d’échange autour du livre. Mais pas que. C’est aussi une utopie, peut-être. Un test aussi. Sûrement. Mais qui ne pourra vivre, se développer et plus encore, qu’avec vous, ça c’est sûr !

Rejoignez-nous donc pour une nouvelle aventure : professionnaliser votre rêve et mieux vivre ensemble, tout simplement. Bienvenue à La Plume Nocturne ! Et longue vie à elle, j’espère.

(Vous pouvez faire un premier geste de soutien en likant sa page Facebook ici, merci pour elle, merci pour nous et pour vous aussi)

C’est pas ma faute à moi

J’inquiète, j’agace, je perturbe ? J’ai été très difficile à vivre ces derniers temps, pour celui qui subit mon état au jour le jour. J’en suis désolée. Mais c’est pas ma faute à moi, c’est comme ça. pour l’instant, un moment à passer. Il y a quelques jours, je me suis dit : pour quoi mes proches s’inquiètent-t-ils pour moi si en ce moment je me lève à 4h30 pour écrire, travailler alors que toute ma jeunesse j’ai vu mon père le faire, sans problème, se lever aux aurores pour travailler, il me disait « on est plus efficace dans ces heures-là, plus productif ». Cela ne m’inquiétait pas à l’époque, car mon père était si fort, si sportif, si vivant, si stable, que la seule remarque que je me faisais c’était « je ne comprends pas, il est masochiste, c’est si agréable de dormir, de prendre son temps, je peux rester au lit des heures, c’est chouette ». Non, le seul truc qui m’inquiétait c’est quand parfois le soir tard, je l’entendais dire d’un coup, à voix haute, de son bureau un « J’en-Ai-Marre » posé, aux trois mots bien détachés et distincts. De temps en temps, ça le prenait. (Juste ces trois mots, reflets de ses maux ?) Enfin ça c’était rare…

Ce qui n’était pas rare donc, cette habitude de se lever aux aurores, quand en fait l’envie, le besoin lui en prenait, de se lever, d’écrire, de produire. Aux heures où la plume est fluide, avec moins de freins, d’entraves… ces derniers jours, j’ai retrouvé la sérénité à propos de mon besoin de me lever avant l’aurore… Je me suis dit, j’ai qu’à leur dire ça à mes proches inquiets ! je fais juste comme mon papa. Il n’y a pas de quoi s’inquiéter :-p

Je me suis dis : c’est dur pour l’entourage, quelqu’un dans mon état, qui a l’impression de pouvoir soulever des montagnes, de changer le monde, de surfer sur l’énergie du monde, de sentir les choses différemment. Je ne trouve plus le terme, cette idée que les idées flottent autour de nous et que plusieurs personnes très éloignées peuvent avoir la même idée d’innovation au même moment ? Un truc qui a trait à la psychologie sociale, la cognition et les phénomènes ? Aux anciens collègues de mon père : si vous me lisez, vous pourrez peut-être m’aider sur ce point ?

Je me suis dit ces derniers jours, je ne dois pas brusquer les gens, je dois respecter leurs entraves, leur ressenti, leur vision du monde. Ne pas aller contre le courant, ne pas faire de vagues : une impulsion, effleurer l’eau suffit, les ondes s’éloignent de moi, et les sensibles les ressentiront. Là un phénomène étrange s’est produit : le marginal qui vient vers moi tout sourire, me demandant une pièce que je lui donne, me posant une question « comment mieux faire ? »… Je prends le temps de réfléchir, de formuler une réponse qui pourrait dlui être utile, je le regarde, je lui réponds, je prends le temps pour lui. Et soudain, il se ferme, recule et s’enfuit « je ne veux pas parler, discuter » me dit-il en s’enfuyant, le visage fermé. Je reste quelque peu interloquée, un peu même blessée une seconde : lui qui ne respecte pas les règles, qui vient vers moi au risque de se faire rejeter : il est tellement habitué à l’être que quand quelqu’un veut être juste bienveillant, un mécanisme de protection tombe : il devient méfiant et s’enfuit tel le renard du petit prince ?! étrange n’est-ce pas ? mais tellement logique. Comme le fait qu’être juste bienveillant est tellement difficile dans notre monde. être solidaire, c’est tellement dur, alors que cela devrait être tellement simple. C’est dommage mais normal.

Même moi, quand on me demande de l’aide dans la rue, trouver son chemin par exemple, je peux avoir mon alerte « problème » qui se déclenche. J’aime aider les gens perdus dans la rue à trouver leur chemin, je prends le temps de sortir mon iPhone et de leur montrer le chemin à emprunter. Mais hier, ce jeune homme en trottinette à moteur a déclenché la méfiance (tellement facile d’arracher un téléphone et de partir à toute blinde sur cette machine infernale qui envahit notre ville), j’ai hésité à sortir mon outil magique, mais j’ai quand même pris le temps d’essayer de répondre avec les moyens habituels : juste réfléchir à « où peut être logiquement la rue voltaire », et si je trouve, comment l’expliquer ? Et là ce jeune homme dit « j’ai rendez-vous bientôt et mon téléphone m’a lâché ». L’alarme s’arrête dans ma tête, je sors mon téléphone et ensemble on se rend compte qu’il lui reste 1,4 km à faire, quel point de repère trouver sur le boulevard Voltaire pour savoir quand tourner… Et de me dire, quand il part sous la pluie en me remerciant, « heureusement qu’il est en trottinette, il arrivera plus vite à bon port » Cette même trottinette qui a déclenché ma méfiance. Quel dommage ! mais tellement logique. Face à quelqu’un qui a besoin d’aide, il est difficile d’être juste bienveillant. Est-ce que l’autre face à moi a juste besoin d’aide ou est-ce un arnaqueur ?

Mon pauvre papa s’est fait arnaquer il y a quelques mois. Un homme lui a demandé de l’aide, lui a donné un billet de 5 euros et demandé si il pouvait charger 5 euros par carte bleue à un parcmètre, place Monge, « vous voyez, j’ai rendez-vous, j’ai peur pour ma voiture et je n’ai pas ma carte bleue ». Mon père cet être sensible et bienveillant ravi de rendre service s’exécute. Et par un tour de passe passe le ticket est donné, la carte bleue disparait ? Surement avalée par le parcmètre ? dixit le monsieur… « Attendez moi là, je me dépêche de mettre le ticket dans ma voiture et je reviens vous aider » L’homme part et ne revient pas. Mon père reste là comme un couillon devant le parcmètre et réalise qu’il s’est fait anarquer. Il est plus furieux contre lui-même que contre le connard qui détruit la confiance et la solidarité. Il part faire opposition directement à la Banque postale, puis passe quelques heures à porter plainte… Il m’appelle et me raconte sa mésaventure. Il est furieux contre lui-même, et moi je suis furieuse contre l’anarqueur qui détruit le coeur des gens. Les 1 500 euros que l’homme aura eu le temps de retirer seront remboursés quelques temps après par la banque. Mon père : « Je n’ai perdu que quelques heures, mais pour quelqu’un qui n’aurait pas eu les réflexes et les liquidités sur son compte, le mal aurait été beaucoup plus grand (stress, carte bloquée, problèmes financiers) ». Mais le mal est là quand même. Comment être bienveillant et solidaire alors que faire confiance, c’est souvent synonyme de naïveté, de crédulité ?

J’ai visité une exposition merveilleuse hier : « Tentatives de bonheur » , que je vous invite à aller visiter. C’est gratuit, ouvert tous les jours jusqu’au 26 juillet. Vous n’avez aucune excuse pour ne pas y aller (ou sinon expliquez-moi pourquoi). Revenez me dire ce que vous en avez pensez, ce que vous avez ressenti. Par un mot, par une phrase. Je vous en remercie d’avance ! J’y vois pour ma part des pistes pour « Mieux vivre ensemble », qui soit-dit en passant était le sujet de mon master en communication visuelle 😉

Pour reboucler sur le sujet d’aujourd’hui (C’est pas ma faute à moi), Je me suis souvenu ce matin de ce qui est arrivé à mon père suite au décès de son propre père. Il m’a raconté avoir perdu le sommeil pendant plusieurs nuits, semaines, et qu’il rendait chèvre sa mère en lui demandant à longueur de nuit « Quand est-ce qu’on se lève ? » Il a fini par être mis sous somnifères, à neuf ans, somnifères qu’il a continué à prendre de longues années jusqu’au moment où un surveillant lui a demandé « pourquoi tu prends ça » puis « tu n’en as peut-être plus besoin ». Pour l’anecdote, ma soeur de coeur m’a rapporté il y a quelques jours que son fils de quatre ans lui avait fait le même coup « Quand est-ce qu’on se lève ? c’est quand le matin ? » toute une nuit… Moi j’ai quarante ans, je dors quand même la nuit, bien et sereinement, je ne répète pas à mon fiancé « Quand est-ce qu’on se lève ? » mais je le rends chèvre quand même. J’en suis désolée, et j’ai envie de le dire « C’est pas ma faute à moi, c’est mon papa qui parle à travers moi ».

De la bienveillance…

Le phénomène de La ligue du LOL est intéressant. Plus que ce qui s’est passé dans la tête et sur les claviers de ses membres en 2009, ce qui est pour moi intéressant, ce sont les événements des derniers mois. Vous savez peut-être que sous le coup de l’indignation, la première victime à (r)ouvrir son coeur début 2019 était persuadée que comme toujours, comme d’habitude, elle allait subir, encore, les critiques et autres joyeusetés ?  «Je pensais qu’on allait en reprendre pour six mois de silence», lâche Thomas Messias.

Je ne vais pas réécrire le très bon article d’Anne Lorriaux sur ce sujet. Juste vous citer ici ce qui m’a tellement manqué en février quand je l’ai lu.

Si nous ne comprenons pas pourquoi un événement tout d’un coup surgit, qui semble rebattre les cartes, alors qu’il couvait dans l’ombre, c’est parce que nous ne voyons pas les transformations silencieuses. Nous ne voyons pas le mouvement dialectique. Le poison contient toujours en lui le remède. Nous n’avons pas conscience de ce qui nous travaille graduellement tous et toutes, à la manière de l’hiver qui lentement laisse la place au printemps. Il y a un très beau poème de Paul Éluard, avec cette phrase magnifique : « Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses. Le jour est paresseux mais la nuit est active ». La nuit, dans l’ombre, nous changeons. 
Et là, nous avons certainement tous et toutes changé pour le mieux. Nous sommes devenus plus sensibles, plus attentives les unes aux autres. Notre seuil de tolérance à la maltraitance a baissé. Tout ça s’est passé beaucoup plus vite que ce que j’aurais pu imaginer. Il y a quelque chose d’incroyablement émouvant à cela. C’est peut-être, je l’espère, une des bonnes nouvelles de cette affaire de la Ligue du LOL.

« Pourquoi l’affaire de la Ligue du LOL ne sort que maintenant », Anne Lorriaux.

Je me suis levée plus tard aujourd’hui, même si je me suis réveillée à 4h44 une première fois. Je n’ai donc pas la plume fluide en ce lundi de pâques. Mais j’espère que nos métamorphoses silencieuses vont toucher plus de domaines dans la société, la politique. Que la bienveillance triomphera de nos peurs et de nos entraves.

Hasards et Coïncidences

Ça fait quelques jours que je ne vous ai pas écrit, j’en suis désolée, mais il faut dire que les hasards et coïncidences s’enchainent si vite que je suis bien occupée… Par exemple, je viens de prendre des billets d’avion pour la Martinique, car « En mai, fais ce qu’il te plait » et l’occasion fait le larron donc, grâce à Myriam, je me décide à partir avec elle visiter notre pote expatrié. Grâce à elle et le destin, le hasard ou les coïncidences… Je me suis décidée à prendre les billets ce matin, après avoir ouvert les yeux d’un coup, tranquille dans le noir et regardé mon téléphone : 04h44. C’est un signe non ? 😉
Et là, j’écris le titre cet article, je vérifie l’orthographe de coïncidences, je tombe sur le titre du film de Lelouch, je prends mes billets, je reviens sur mon billet d’humeur, je cale, je reviens sur la page Google, je me dis « tiens, je ne suis pas sûre d’avoir vu ce film en fait », je scroll et là… « Myriam est une danseuse étoile. Une star du ballet qui sillonne le monde, enchaînant les […] » Coïncidences ?

Mon frère est médium, peut-être, peut-être pas, en tout cas ça le fait rire, c’est déjà ça.
Il dit « c’est de l’intuition, de l’observation » ou juste du bon sens. Mais bon sang (ne saurait mentir), quelle est donc la limite entre intuition et divination ? Notre père me disait de ne pas confondre miracle et phénomène inexpliqué, il m’a appris tant de choses… Aujourd’hui, les signes s’enchaînent, j’ai mis ça sur le compte de l’hyper vigilance, de la chance, se réconforter en se disant qu’André Duflos reste ma bonne étoile. Mais expliquez-moi, s’il vous plait, pourquoi j’ouvre les yeux régulièrement à 4h44, dont ce matin ? Expliquez-moi pourquoi le hasard fait que souvent j’envoie un signe, au bon moment, à la bonne personne ?

Peut-être bien sûr qu’il ne faut pas chercher à comprendre ou à expliquer, mais cela m’interroge quand même. Est-ce que nous restons souvent sourds aux signes, dans une société déconnectée de la nature, du bon sens, des intuitions ? Qu’en est-il des sorcières, guérisseuses, rebouteux, sourciers, magnétiseurs, hypnotiseurs, soit considérés comme charlatans, soit doux illuminés, pratiques quand « ça marche » que cela vienne de l’un ou de l’autre. La voix de mon père qui murmure à mon oreille « effet placebo », « auto-suggestion »… Cette voix aujourd’hui me dit quoi ? si c’était vrai tout ça ?

Es-tu encore là, à veiller sur moi, à m’envoyer des signes gros comme des panneaux publicitaires, et à sourire de tes espiègleries ? J’espère juste que tu es heureux et serein, cela me peinerai que tu essayes de communiquer sans que j’entende, et que tu t’agaces de ne pouvoir communiquer plus directement. En même temps ma surdité au monde parallèle (coexistence) serait un peu de ton fait, donc désolée mais pas désolée ! Ecriture automatique, rêve, prémonition, est-ce qu’il y a tout un monde d’esprits qui nous entoure, ou est-ce une des caractéristique de l’humain, de s’inventer des histoires pour se rassurer, se réconforter, oui se renforcer. Mais dans ce cas, les animaux qui fuient le danger avant qu’il soit perceptible, ils s’inventent des histoires eux aussi ? C’est une invitation à ressentir autre chose, à vivre autrement. Quitte à être brulée sur la place publique ? Bref on ne brûle plus les sorcières mais on les relèguent au folklore. Bien rangées dans des cases.

La grand-mère de mon père guérissait les abcès du sein, on venait la voir de toute la normandie, mais quand elle a voulu transmettre ses recettes à sa fille, celle-ci qu’a pas voulu apprendre, quelles herbes récolter à la lueur de la lune, dans le cimetière, très peu pour elle, merci. La Marie, la Mémé, avec son caractère bien trempé, qui aidait les gens très souvent, mais qui exigeait trop en retour ? Sans le vouloir, vraiment, exigeait de se prendre en main ? Le souvenir me revient d’avoir pleuré, tourmentée, auprès de mon père, l’angoisse d’être comme elle ?! Je veux aider mais j’impose trop ? Bizarre, bizarre…

Quand j’étais petite, la moindre fièvre me provoquait des sensations très perturbantes, les draps semblaient devenir rigides sous mes mains, et maintenant que j’y pense, j’avais la sensation que le monde entier se contractait autour de mes mains. Je disais à mon père « ça recommence, le truc avec mes mains », et il les prenait entre les siennes pour me rassurer et faire passer cette sensation… Aujourd’hui, il n’est plus là, et mes mains me jouent des tours, elles chauffent. Il n’est plus là pour y trouver une explication scientifique, cohérente… J’essaye alors de ne pas m’enflammer, d’en parler posément à mon médecin, quitte à passer pour maniaco-dépressive, bipolaire, ours polaire.

Je parle aux animaux, pas sûr qu’ils me comprennent, mais certains ont un regard si profond, que je leur doit bien ça, d’essayer… Pour moi, Cracou reste là, car oui c’est un animal grégaire, imprégné, mais aussi parce que nous lui avons laissé le choix, et que je lui ai dit « tu es libre, quand tu voudras partir, va tapoter à la fenêtre comme Piou Piou la petite mésange bleue, et tu pourras partir si tu le veux. » Nous ne sommes que des animaux, des êtres vivants et sensibles. Il faut les respecter et nous respecter. Notre savoir, notre culture ne nous rendra pas immortels et supérieur à cette condition.

Le soleil se lève doucement et je m’aperçois que je n’ai pas raconté, listé, toutes ces coïncidences qui s’enchaînent telles des perles… Peut-être parce que ce matin, je n’ai pas très envie de me positionner en observateur scientifique des événements mais tout simplement les vivre et d’en profiter… Force et courage, les oiseaux chantent et tout va bien se passer 🙂